Intoxication Champignons que faire ?

Intoxication aux champignons : quelle conduite à tenir en cas de danger ?

L’intoxication aux champignons est un accident fréquent, notamment à l’automne, période de cueillette. Chaque année, de nombreux cas sont recensés en raison de confusions entre espèces comestibles et champignons toxiques. Connaître la conduite à tenir face à une intoxication aux champignons est essentiel pour limiter les risques et agir rapidement.

Reconnaître les symptômes d’une intoxication aux champignons

Les symptômes d’une intoxication aux champignons peuvent apparaître rapidement, entre 30 minutes et quelques heures après l’ingestion, ou plus tardivement, parfois après 6 à 24 heures. Ils varient selon l’espèce consommée, mais les signes les plus courants sont :

• nausées et vomissements,

• douleurs abdominales,

• diarrhées parfois sévères,

• maux de tête, vertiges,

• troubles de la vision ou de la conscience.

Certaines intoxications graves peuvent entraîner une atteinte du foie, des reins ou du système nerveux. L’absence de symptômes immédiats ne signifie donc pas l’absence de danger.

Intoxication aux champignons : que faire immédiatement ?

Face à une suspicion d’intoxication aux champignons, il est primordial d’agir sans attendre :

1. Arrêter immédiatement la consommation des champignons.

2. Ne pas tenter d’automédication et ne pas provoquer de vomissements sans avis médical.

3. Contacter un centre antipoison ou les services d’urgence 144 (Suisse) ou 112 (Europe) dès les premiers symptômes, ou même en cas de doute.

4. En cas de symptômes graves (perte de connaissance, convulsions, douleurs intenses), appeler immédiatement les secours (144 ou 112).

Il est recommandé de conserver les restes des champignons, crus ou cuits, ainsi que les déchets de préparation. Ils pourront aider à identifier l’espèce responsable et orienter le traitement.

Prévention de l’intoxication aux champignons

La meilleure conduite reste la prévention. Ne consommez jamais un champignon si vous n’êtes pas absolument certain de son identification. Faites contrôler votre récolte par un pharmacien ou un mycologue, et évitez les idées reçues (couleur, odeur, test avec l’ail ou l’argent), qui sont inefficaces.

L’intoxication aux champignons peut avoir des conséquences graves, voire mortelles. Adopter la bonne conduite à tenir, reconnaître rapidement les symptômes et consulter sans délai un professionnel de santé sont des réflexes indispensables. En cas de doute, abstenez-vous : en matière de champignons, la prudence peut sauver des vies.

Les 10 champignons les plus toxiques

1. Amanite phalloïde 
   Le plus mortel
   → Provoque une destruction irréversible du foie 

2. Amanite vireuse 
   → Effets similaires à l’amanite phalloïde, souvent mortelle

3. Amanite printanière 
   → Très toxique, parfois confondue avec des champignons blancs comestibles

4. Galerina marginata (galère marginée)
   → Contient les mêmes toxines que l’amanite phalloïde

5. Lépiote brun-rose 
   → Petite mais extrêmement dangereuse

6. Cortinaire couleur de rocou 
   → Toxique lent : destruction progressive des reins 

7. Cortinaire splendide 
   → Très dangereux, symptômes parfois après plusieurs jours

8. Gyromitre commun 
   → Toxique même cuit, peut provoquer des atteintes neurologiques graves

9. Entolome livide 
   → Provoque de violentes intoxications digestives

10. Amanite panthère 
    → Neurotoxique : hallucinations, convulsions, coma possibles

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